Ce Blog a été créé en premier pour ma famille et mes amis, en réponse à une demande de "liste de naissance":
- voir le tout premier article du Blog, du dimanche 17 novembre 2013
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Ce Blog est aussi un carnet reflet de ma maternité et un lieu de mutualisation de réflexions, idées, astuces, contacts autour de Bébé, et maintenant du jeune enfant élaborés, trouvés et reçus au gré de lectures et rencontres avec de belles personnes.

On peut aussi y trouver quelques unes de mes propositions artistiques, notamment tous les rendez-vous pour écouter mes contes, les informations concernant mes publications et mes coups de cœur.

J'espère qu'il vous sera utile et/ ou que vous prendrez plaisir à le lire.


Plein d'amour.

Isabelle.

lundi 8 septembre 2014

La diversification alimentaire



Pourquoi sevrer son bébé?

C'est drôle, quand j'avais une dizaine d'années, j'avais demandé à mon père ce que cela signifiait "sevrer". Il m'avait dit: " à un moment donné, les femmes doivent arrêter de donner leur lait au bébé.
- Pourquoi?
- Ben c'est comme ça. Les chèvres peuvent continuer à donner leur lait à leur petit, mais pas les humains. Il faut les forcer à arrêter de téter leur mère."
La réponse m'avait profondément insatisfaite et j'avais même dit: "c'est cruel!"

Oui décidément, l'Isabelle d'aujourd'hui est fidèle à l’Isabelle de l’enfance: oui, pourquoi arrêter de donner une nourriture naturelle, bonne, chaude, goûteuse, d'amour pour la raison que "c'est comme ça?" Et non ce n'est pas comme ça! C'est juste une entourloupe des industries du lait et d'une société qui fait croire que travailler, travailler, il n’y a que ça de vrai.
Je lisais, pas plus tard qu’hier : « si votre enfant sent un lien fort d’appartenance, s’il se sent accueilli, aimé et peut continuer à se développer pendant la première année de sa vie tout contre vous, alors vous êtes ensuite tranquille pour les 15 à 20 ans suivants : il vous fera confiance et aura une grande confiance en lui. » Donc chers publicitaires des « vivent les crèches et la collectivités dès 2 mois et demi! » je vous dis : pour ma part, je fais un investissement. J’investis dans la première année de mon fils et dans sa petite enfance. La maison de son être commence par ses fondements et ses fondements, ce sont ses premiers mois, voire ses premières années.
Je gagne peu, je dépense peu, mais mon bébé est heureux. Il s’épanouit en sourires et en rires. Et je suis sûre que cette joie de vivre est en train de structurer tout son être.
Je travaille quand mon bébé dort. Quand il est réveillé, je le porte sur le dos pour vaquer à mes occupations ménagères ou je sors avec lui tout en accomplissant diverses démarches que je mets de côté pour ces sorties. Je m’arrête toujours ici ou là pour voir la mer ou un brin de verdure. Ou bien je joue avec lui.
J’espère ne pas soupirer un jour comme ces personnes malheureusement qui disent: « ça passe tellement vite! Après ils grandissent et ce n’est plus pareil! » où j’entends en filigrane : «  je n’ai quasiment rien vu de la petite enfance de mon enfant ».
Pendant ma grossesse, j’ai reçu des tas de malédictions : tu verras dans un mois tu vas vomir. Et je n’ai pas vomi. Puis tu verras, tu ne dormiras plus. Et j’ai dormi. Et tu verras l’accouchement, tu oublieras vite. Je ne veux surtout pas oublier! Et tu verras, tu vas avoir le baby blues. Mais quelle grâce d’avoir mon petit contre moi! Et tu verras, il va pleurer, etc. Ce sont ces mêmes personnes qui s’exclament : « profites bien maintenant, tu verras plus tard, après ils grandissent et ce n’est plus pareil! (sous-entendu: après c’est encore pire. » Charmant! Le futur semblerait ainsi toujours menaçant. Cela a le don de m’agacer. Bien sûr, j’entends derrière ces propos toutes les difficultés que ces gens ont rencontrées et la souffrance qu'ils portent, mais pourquoi cela serait-il inéluctable pour tous? Et pourquoi regarder le phénomène de croissance et d’évolution naturelle comme un chemin de croix? Et pourquoi ne pas s’arrêter pour comprendre comment trouver une joie profonde à vivre chaque jour, chaque heure, chaque moment à travers les changements et les efforts?
Je suis convaincue que nous avons besoin de nous réjouir de chaque pas que nous faisons et de balayer les peurs devant nous, pour avancer avec bonheur. Si mon petit fait un progrès, je me réjouis avec lui (et intérieurement que je suis fière!) Qu’il est bon de le voir attraper ses légumes et les porter à la bouche! Qu’il est beau de le voir tenir assis, fasciné devant son étagère de jouets nouvellement aménagée! Si je présume d’éventuelles catastrophes, l’angoisse au ventre, je passe à côté du moment présent qui est un véritable présent. Je passe à côté de ce qui existe en raison d’une probabilité. Non seulement c’est vraiment béta, mais en plus cela peut même complètement provoquer ce malheur qui ne serait pas arrivé si je ne m’étais pas crispée sur la pensée de ce malheur. Si je reste tranquillement vigilante, j’essaie d’éviter la suspicion de m’envahir de ses noires pattes velues.

Bon, tout cela pour dire : j’ai exploré davantage le site de la diversification alimentaire:
Car dès le sixième mois révolu de mon bébé, j’ai entamé cette méthode. Pendant une petite semaine, j’ai un peu appréhendé et j’ai même craqué deux fois pour lui écraser une banane et lui enfiler dans la bouche quelques cuillerées (impulsion d'auxiliaire de puériculture). Mais devant les grimaces d’Alexandre, je lui ai vite demandé pardon et j’ai relu un peu le site. Il invite à la patience : bébé a au moins UN AN, pour passer du lait à l’alimentation variée : on a le temps. Je répète : on a le temps! Ouf, bon, donc je le laisse explorer les aliments. Que je suis émue, au bout de plusieurs semaines, de le voir attraper bâtonnets de courgettes, aubergines, carottes… pour les grignoter de sa petite bouche sans dents! Nos moments repas sont un délice. Et je redécouvre les saveurs des aliments : cuits à la vapeur. 
Et mon lait? Si Dieu le veut: autant qu'Alexandre en aura besoin.
Allez sur ce, je vous souhaite une très bonne nuit!
Je suis désolée si cet écrit peut agacer voire blesser certain(e)s, je tenais à vous partager mes découvertes et expériences.




Grandissons



Ça y est, je vous ai enfin rencontrés!
Vendredi, je me suis joint à un pique-nique tourné vers le thème de l’allaitement, en haut de la colline du château, de l’association « Grandissons » : grandissons.org
Comme cela fait du bien de trouver des gens pour qui l’accouchement à la maison, l’allaitement, le cododo, le portage, la communication bienveillante relèvent de l’évidence et encore mieux : qui agissent.
Là, j’ai eu vent aussi de deux autres associations :
A vous l’exploration!

Le Hameau des Buis



Depuis notre retour de vacances et une semaine de santé un peu déséquilibrée (creux de moral, grippe, pleurs…), nous avons retrouvé un bon rythme. En sortant de mon pic de fièvre, j’ai eu un « euréka! » : et si je téléphonais au Hameau des Buis?
Cela fait près de dix ans que je m’intéresse à la pensée et aux actions de Pierre Rabhi. J’avais entendu parler de ce hameau, mais je me demandais pourquoi Sophie, la fille de Pierre Rabhi et fondatrice du lieu, avait choisi plus la pédagogie Montessori que celle de Steiner dont parle son père. Penchant depuis plusieurs mois très sérieusement du côté "Steiner", je posais ma question à diverses personnes, mais les réponses ne me convenaient pas. Alors, j’ai enfin appelé. Voix chaleureuse, dynamique, claire : « nous ne pratiquons pas la pédagogie Montessori : nous utilisons du matériel Montessori et certains principes de cette pédagogie, donc nous demandons des éducateurs formés à cette pédagogie, mais nous employons aussi des principes d'autres méthodes, comme celle de Freinet ou de Steiner. Pour nous, le plus important est la bienveillance. » Ça alors! Mais c’est génial! Je me suis dit.
Alors depuis, mes pas s’orientent de ce côté-là. J’ai lu absolument tout ce qui est écrit sur leur site : 


J’ai emprunté dès la réouverture du réseau de bibliothèques  le livre de Sophie Bouquet-Rabhi.
J’ai prévu une date pour me rendre sur place.
Qui veut se joindre à nous pour découvrir?