Ce Blog a été créé en premier pour ma famille et mes amis, en réponse à une demande de "liste de naissance":
- voir le tout premier article du Blog, du dimanche 17 novembre 2013
- suite à des remarques, je vous signale que les liens sont en marron, exemple dans la ligne juste au-dessus. Cliquez dessus pour voir les articles.

Ce Blog est aussi un carnet reflet de ma maternité et un lieu de mutualisation de réflexions, idées, astuces, contacts autour de Bébé, et maintenant du jeune enfant élaborés, trouvés et reçus au gré de lectures et rencontres avec de belles personnes.

On peut aussi y trouver quelques unes de mes propositions artistiques, notamment tous les rendez-vous pour écouter mes contes, les informations concernant mes publications et mes coups de cœur.

J'espère qu'il vous sera utile et/ ou que vous prendrez plaisir à le lire.


Plein d'amour.

Isabelle.

jeudi 28 novembre 2013

Baignoire Shantala

Hello,

Merci Leticia pour la baignoire Shantala.
Comme tu me l'a conseillé, je suis allée voir des vidéos.


Bises.


mercredi 27 novembre 2013

Naître et grandir

Je souhaite vous faire part d'un site québécois très bien fait.
Vous pouvez recevoir une lettre d'informations (Infolettre) hebdomadaire en vous abonnant gratuitement, en fonction de l'âge de l'enfant dont vous voulez suivre la croissance.
Je reçois par exemple cette semaine celle-ci.
Le site est généreux en conseils.
Je me suis inscrite aussi pour avoir des informations au sujet de mon neveu et ma nièce.
Vous m'en direz des nouvelles?


mardi 26 novembre 2013

Les Confitures





Allez, une petite ola pour un Papa-Papy, aidé d'une Maman-Mamy,
 qui font de super bonnes petites douceurs: 
mûres, mirabelles, groseilles, cerises, rhubarbe, coings...

Et pour accompagner la ola, je vous fais découvrir une chanson de
 La P'tite Famille:

"Tout doucement
 Me réveillant
 Petit déjeuner
 Grand bol sucré
 Une tranche de pain
 Croustillant ce matin
 Un peu de beurre
 Et plein de couleurs

 La confiture
 De framboises ou bien de mûres
 De fraises ou bien d’abricots
 Que de douceur dans un pot
 La confiture
 De framboises ou bien de mûres
 Figues, prunes , pêches ou coings
 C’est un peu comme un câlin
 Deux amoureux
 Un plateau pour deux
 Le goûter des enfants
 Ou le thé des grands
 La tisane de grand-mère
 Le café du grand-père
 A tous les âges de la vie
 Elle nous suit
 La confiture
 De framboises ou bien de mûres...
 ....
 Cette confiture là c’est moi qui l’ai faite
 J’ai mis le nom, la date sur l’étiquette
 J’ai pensé à toi ça me fait plaisir
 Je voudrais te l’offrir
 La confiture c’est un pot de tendresse
 Un bisou, un mot doux, une caresse
 Un cadeau rempli de nos sentiments
 Tout simplement
 La confiture
 De framboises ou bien de mûres...
 ..."

Il n'y a pas d'extrait musical pour celle-là, mais il y a d'autres extraits.
Jenn dit que je suis leur fan la plus fidèle, alors pour honorer ce titre, je vous invite vraiment à écouter leurs magnifiques chansons pour enfants, leur parcours atypique, leurs instruments féériques (harpes celtiques, guitare...) et leur bonne humeur contagieuse.

Et pour vous dire au revoir, un petit... bisou.



lundi 25 novembre 2013

Vocabulaire

Je vous invite à réfléchir à quelques termes du vocabulaire français. Parce que les mots ne sont pas là que pour désigner objets, actes, personnes, etc., ni uniquement pour jouer avec. Parce que les mots ont un sens et témoignent d'un positionnement, d'une manière d'être et de penser.

Tomber enceinte:
Si on pense à l'action du verbe "tomber", c'est déjà assez réjouissant. Comme "tomber malade". (Ou comme "tomber amoureux", mais là imaginer tomber à la renverse par la force du sentiment m'est moins pénible_ je trouve cela plutôt comique même!)
Et "enceinte" vient du verbe "enceindre qui signifie "environner, entourer, enfermer" et qui ne s'emploie que pour des ouvrages de guerre qui servent à circonscrire: enceindre une ville de murailles, enceindre de fossés, de palissades. Au Moyen-Age en  effet, le bébé était considéré comme le prisonnier du ventre de la mère et seul l'arbre-placenta lui offrait réconfort.
Le fait de tomber dans l'état de prison pour un petit être n'a rien de réjouissant pour moi.

Attendre un bébé:
Mais il est déjà là!

Comment dire alors?
" Bonjour je m'appelle Isabelle. Je suis heureuse d'être là parmi vous et vous voyez là (je désigne mon ventre), il y a un petit bébé." Et l'auditoire d'adultes présents de s'exclamer, comme un seul enfant qui découvrirait un secret, un "oh" d'émerveillement.


En français, nous parlons d' "accoucher".
Si je reprends l'étymologie de ce mot: il vient des termes "couche", "coucher", "s'accoucher", soit de se mettre au lit. La restriction du terme "accoucher" à l'enfantement a été surtout utilisé et répandu avec la médicalisation de l'acte, réduisant la position de la femme à seulement celle d'être allongé (sur le dos de préférence, pour éviter le mal de dos... des praticiens...)
Quand la sage-femme ou le gynécologue annonce: "c'est moi qui vais vous accoucher", déjà ne désigne-t-il pas qu'il va plus ou moins (mais plutôt plus) nous obliger à nous allonger, et de surcroît que le boulot, c'est lui qui le fait? C'est elle ou lui le patron! Il va falloir obéir! N'aurions-nous pas besoin de préciser: "pardonnez-moi, mais vous allez m'aider à accoucher, vous allez m'accompagner, mais c'est moi qui vais accoucher!"
Le terme d'enfanter désigne le fait de "mettre au monde un enfant". C'est déjà mieux, non?
Mettre au monde: mais mon ventre fait partie du monde! Mon petit bébé est déjà dans le monde.
Donner la vie: pareil, mon petit bébé est en moi déjà en vie.
En anglais, nous disons to give birth ou to bring to life, soit littéralement "donner naissance", "apporter à la vie".
En espagnol, encore plus beau à mon sens, on dit dar a luz, littéralement "donner la lumière", "mener à la lumière". Cela me semble très juste: le petit passe de la pénombre (il n'est pas dans l'obscurité totale) à une lumière plus vive (espérons pas ceux des néons...) Il passe par le tunnel, entre peur de quitter le connu et envie de découvrir l'inconnu, là-bas dans cette lumière. Étrangement et magnifiquement, ceux qui se rapprochent de la mort et reviennent pour en témoigner, (re)voient ce même tunnel et partagent souvent ces mêmes sentiments, entre peur et envie. Mort et naissance, naissance et mort sont tellement liés.
Du coup, je retiens les termes "donner le jour", qui reprend un peu l'idée de "donner la lumière", faisant passer l'enfant d'une longue nuit plus ou moins sombre à la lumière du jour. A moins que nous inventions d'utiliser cette nouvelle expression: "ça y est, je sens que c'est le moment, je vais donner la lumière à mon bébé."

L'expulsion: "allez Madame, c'est le moment de l'expulsion!" Mais je ne suis pas un huissier! Je n'ai jamais mis personne à la porte (sauf quelques amants un peu envahissants, mais bon...)
Le verbe "expulser" signifie: chasser quelqu'un d'un lieu, exclure d'une société ou faire évacuer ("Le calcul fut expulsé à la suite d'une crise hépatique.") Bref, Bébé est alors pris pour un intrus, un indésirable, un ballon de rugby ou un boulet de canon. Est-ce comme cela que je veux l'accueillir?
Une femme qui avait accouché debout en 4 heures pour son premier enfant me racontait que pour elle, il s'agissait de "montrer le chemin" à son bébé, et tout en s'aidant de grandes respirations, elle poussait ses mains sur ses hanches et se concentrait sur le fait de "s'ouvrir le plus grand possible."

Contraction: pourquoi utiliser un mot qui implique une crispation, au moment même où il s'agit le plus de se détendre pour ne laisser que l'utérus et le col faire leur travail?
Ina May Gaskin propose le mot de "vague". Plus la femme lutte, plus elle a mal; plus elle accepte la vague, moins elle a mal. Regardons les surfers d'Hawaï, quand la vague arrive, immense, ils ne cherchent pas à la maîtriser, ils l'accueillent et la surfent!

Le vagin: savez-vous  que ce terme désigne à l'origine chez les Romains "le fourreau de l'épée"? Pensez un peu à cette réalité... ça fait mal, einh?
Et si on disait "canal sacré", comme le propose ma professeur de yoga, Lydia?
"C'est par là que votre bébé aura de fortes chances de passer pour sortir, et c'est forcément par là qu'il est entré. Quoi de plus sacré?"

Comment désigner les "organes génitaux féminins externes"? "Allez ma chérie, je vais nettoyer tes organes génitaux externes!" Est-ce que c'est cela que vous dites à votre petite fille? Peut-être ne dites-vous rien? Sympa: on dit "un bras, un pied", mais pour cette partie très sensible, rien? Ou avec une gêne ou un rien vulgaire "zézette, foufoune"? Est-ce encore une manière de nier ou de mépriser la féminité?
On peut dire "la vulve" me direz-vous. Probablement issu du latin volvere pour « tourner, retourner, tordre, rouler », ça ne me plait pas beaucoup, ou bien étymologiquement de vulva du latin médiéval « utérus, parties génitales femelles », ce n'est pas très précis (on parle de l'extérieur ou de l'intérieur?)
Une proposition: le terme sanskrit "yoni". C'est joli, non? C'est une fleur dont les lèvres sont des pétales. Ça change tout...


Sous l'éclairage de ces divers mots, comment comprendre toute la misogynie et/ ou la violence désignant la féminité, et/ ou le bébé (soit dit en passant, fille ou... garçon)? Et si nous reprenions le pouvoir des mots en leur (re)donnant un sens de beauté? Beauté qui ne devrait jamais être séparée de la vie. Vie qui ne devrait jamais perdre son sens: sacré.