Respectons le sommeil de nos
enfants!
Nous venons de voyager avec
Alexandre : grand tour des arrières-grands-parents et grands-parents. Je
suis choquée par un point : le manque de respect du sommeil. C’est la
plupart du temps complètement involontaire. A la maison, je laisse mon petit
dormir « tout ce qu’il veut ». Nos petits ont un besoin absolu de
dormir, mais en fait… comme nous. Je remarque que peu d’adultes se rendent
compte que leurs migraines, leurs manques d’appétit, leurs vertiges, leurs mal
de dos, leurs surpoids, leur manque d’attention, leurs troubles de l’humeur,
leurs problèmes intestinaux ou de clarté d’esprit seraient diminués, voire
carrément supprimés, s’ils savaient repérer leur besoin de sommeil et s’autoriseraient
à s’allonger après le repas pour une sieste aussi longue que le corps et l’esprit
le demandent. Qu’ils s’agissent de 10 minutes, trois quart d’heures ou même de trois
heures, le corps et l’esprit prennent ce dont ils ont besoin. Oui je sais c’est
une question de mentalité de notre société, mais commençons donc par nous
écouter nous-mêmes! Ensuite, que ce soit pour le bébé ou pour nous adultes,
quand nous sommes réveillés, nous sommes réveillés! Pas question de flemmarder :
trop d’aventures nous attendent! Sitôt que je vois mon petit les yeux ouverts,
souvent après qu’il ait poussé un petit cri joyeux ou un soupir de
contentement, je viens immédiatement le voir : « tu as bien dormi?»
(grand sourire de réponse d’Alexandre), « ça fait du bien de dormir tout
ce qu’on veut? (n’est-ce pas?) » (autre grand sourire d’Alexandre) Et hop,
la vie continue!
Après cette semaine où les uns et
les autres parlent à haute voix ou fort ou se disputent alors que mon enfant dort (je ne parle pas de
mon propre besoin de dormir bafoué alors que l’allaitement en dépend tellement…),
que les rendez-vous ou les horaires x ou y m’obligent à le réveiller, les « il
faut » et les « tu dois » de tout bords (pour quoi faire?), je
sens que notre « collecteur de stress » est saturé. Donc : « dodo
tout ce qu’on veut » est vraiment la priorité indiscutable de la semaine.
Je me rends compte aussi que peu de
personnes savent murmurer. Nous avons voyagé de 15h à 19h dans le TGV avec
Alexandre et j’ai entendu une personne dire à une autre à notre sujet : « on
dirait presque qu’ils s’expriment en langue des sourds. » J’ai alors pris
conscience qu’effectivement peu de personnes murmurent avec leur bébé. « Fais
pas-ci, fais pas ça, touche pas ci, touche pas ça, et arrête! » ponctuent
plutôt les propos lutteurs des parents voyageurs. J’entends rarement un : « moi
aussi je suis heureuse de voyager avec toi! », mots qui ont encore
provoqué un immense sourire de mon bébé. Et j'étais réellement heureuse de voyager avec lui: Alexandre a joué avec ses peluches,
beaucoup gazouillé, tété, dormi, regardé le paysage défiler et je n’ai cessé de
lui parler de la manière qui me semblait la plus naturelle à cette occasion :
le murmure. Je découvre donc que c’est un mode d’expression à apprendre. Il s’apparente
en effet à la langue des sourds, car je parle beaucoup en regardant mon bébé
dans les yeux, avec beaucoup d’expressions dans mon visage et de gestes avec mes
mains. Je n'exagère pas pour autant. Je lui parle aussi à l’oreille quand je le tiens tout contre moi.
Quel lien entre le sommeil et les
murmures? Eh bien commencer par dormir et par
parler avec douceur apportent baume au cœur, grand ménage et tendresse. Cela
chasse le stress et ouvre la porte à la bienveillance envers soi-même et envers les
autres.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire