Hier soir, première soirée "théâtre" avec mon petit
bébé. Le sujet: 8 femmes racontent leurs accouchements.
Un vendredi 13 septembre jour de pleine lune, elles ont commencé leurs rencontres, neuf mois plus tard, ce vendredi 13 juin jour de pleine lune, elles présentaient leur travail.
La troupe.
Cela m'a tant donné envie d'écrire: écrire ce que je sais et
que je ne peux pas taire, faire connaître Le
Guide de la naissance naturelle, écrire l'histoire de la naissance de mon
enfant...
Cela m'a donné envie de faire un "one-woman show",
rien que ça! Tout en rires, prières, chansons...
Et, et pourquoi pas?
Depuis ma grossesse et la naissance de mon tout petit, tant de
choses me semblent possibles...
Nous avons besoin de dépasser nos peurs et nos "et si ça ne
marchait pas".
Nous avons besoin au contraire de "let's go! Allons y!
Mettons-nous à la tâche tout de suite!" et avec le sourire. Et dans la
prière.
"Nos blessures sont les lieux où poussent nos plus belles
fleurs" m'a jour écrit une amie.
Soit on tombe dans une dépression monstre
en ayant vécu ce que ces femmes racontent, violentées de toutes parts par un
système régi par des protocoles qui ont perdu leur substance, sans poésie, sans
humanité, sans conscience du caractère EXTRAORDINAIRE de la venue d’un nouvel
être au monde, et aussi complètement naturel,
soit on retrousse ses manches et happé par ce qui vient littéralement de ses
trippes, on ne peut que se mettre à l’œuvre.
Certaines refont des bébés, souvent d'ailleurs inconsciemment, comme autant de brouillons d’un
accouchement ressenti comme « gâché », « raté ». Et combien
de « ce n’est pas grave, tu en feras un autre » jettent ces
naissances comme à la poubelle. Mais la vie n’est pas un brouillon. S’il y a des
blessures, c’est qu’il y a à les faire germer. Et si je veux donner de nouveau
la vie à un enfant, ce n’est surtout pas pour la raison de rattraper les autres
fois. Et qui sait même si la Vie me redonnera l'honneur et le bonheur de porter et de donner au monde un nouvel enfant? Et il y a tant de
manières de donner la vie… comme écrire, ou chanter, ou danser…
Mon enfant, ma douceur, tu es unique, absolument unique,
Toi qui vient de mes entrailles, de mon sein, de mon ventre,
Toi qui est tout amour et toute beauté,
Je t’aime, je t’aime tellement.
Toi qui est ma force, mon courage, ma bonté,
Je t’aime et je veux t’aider à grandir toujours davantage dans
ce que tu as de plus profond en toi : que ce soit tes rires ou toute ta
sérénité,
Dans un monde ouvert à l’harmonie, la paix et la joie.
Je me battrai, avec toutes les armes de l'amour, pour cela.
« Les pseudos-réalités s’effondrent toujours sous les
galeries que creusent en dessous d’elles les soi-disantes utopies », alors creusons mes
sœurs, creusons mes frères, creusons…