Ce Blog a été créé en premier pour ma famille et mes amis, en réponse à une demande de "liste de naissance":
- voir le tout premier article du Blog, du dimanche 17 novembre 2013
- suite à des remarques, je vous signale que les liens sont en marron, exemple dans la ligne juste au-dessus. Cliquez dessus pour voir les articles.

Ce Blog est aussi un carnet reflet de ma maternité et un lieu de mutualisation de réflexions, idées, astuces, contacts autour de Bébé, et maintenant du jeune enfant élaborés, trouvés et reçus au gré de lectures et rencontres avec de belles personnes.

On peut aussi y trouver quelques unes de mes propositions artistiques, notamment tous les rendez-vous pour écouter mes contes, les informations concernant mes publications et mes coups de cœur.

J'espère qu'il vous sera utile et/ ou que vous prendrez plaisir à le lire.


Plein d'amour.

Isabelle.

lundi 29 décembre 2014

Le Cercle d'une naissance



J'avais envoyé cet article cet été à la revue Rêve de femmes, mais il se trouvait entre le thème du dossier et le style du partage et du coup, n'a pas été sélectionné:

"Mon ami dragon Falcor m’annonce toujours les passages et cycles de ma vie. Il vient à mes côtés ici pour vivre le rêve du don et de l’accompagnement de la vie.

Ce petit matin-là, alors que je suis allongée sur la plage, rêvant devant ces premiers rayons de soleil d’automne qui commencent à sourire dans le ciel, un éclair blanc sort de la mer et le dragon de mon enfance, mon compagnon depuis presque toujours, surgit des vagues. Il vole et dans un grand souffle vient se poser à côté de moi de tout son long. Quand Falcor apparaît, c’est en général que quelque chose d’important va se passer dans ma vie. Falcor a des grands yeux sombres aux longs cils. Ses poils blancs duveteux, ses oreilles qui se balancent comme ses toutes petites ailes, tout chez lui a un air de douceur. Je rêve depuis longtemps de voler sur le dos de Falcor. Sa présence m’emplit de bonheur et d’attente en même temps : joie de le sentir à mes côtés, impatience de partir à l’aventure avec lui, grâce à lui. Mais il n’est pas pressé, sa langueur fait partie de sa douceur. Alors je prends des galets dans le creux de mes mains. Falcor cependant tourne sa grande tête vers mes genoux et la dépose dessus en soupirant visiblement de contentement. Alors je passe mes mains dans ses poils. Il ronronne comme un gros chat sous mes caresses. Entre le son des vagues, la chaleur douce du soleil et de mon compagnon, ainsi que son bruit de bonheur, il me semble à la fois m’évaporer dans la lumière et l’eau si bonnes et sentir la Vie battre pleinement en moi.
Puis son regard se plonge dans le mien : « tu es enceinte » m’annonce-t-il. Immédiatement, une joie immense m’emplit. Je ne suis certes plus avec le papa, mais qu’importe, je souhaite depuis si longtemps porter la vie. Mais soudain j’ai peur. Chacun de nos pas avancent ou reculent selon notre degré de peur ou de désir. Là j’accueille la nouvelle, mais mille et une questions apparaissent : je veux être respectée pendant ma grossesse, pendant mon accouchement et faire que mon enfant se sente profondément aimé, comment faire? Je connais les protocoles des gynécologues qui ne parlent que de poids, de mesures, de traitements et d’interventions, je connais les accouchements où l’on crie, on tire, on pousse, on coupe, on césarise à tire larigot, je connais ses enfants affublés de caprices, d’humeurs, d’intentions, alors qu’ils ne demandent qu’à être tout contre et profondément compris. Je ne veux rien de tout cela. Je le rejette d’un bloc. Comment y échapper? Falcor souffle et de ses narines fumantes se dessinent des formes, comme autant de pistes possibles. Est-ce que je rêve trop grand? Je vois des femmes, comme des sœurs, qui me regardent de manière bienveillante, elles écoutent, leurs yeux pétillent de joie et de bonté. Je les vois qui posent leurs mains sur mon ventre et parlent avec amour à mon petit. Elles dessinent avec de la terre de couleur de beaux tableaux dessus tout en disant des bénédictions. Nous rions beaucoup. J’entends des chants, beaucoup de chants, comme des rythmes d’Hawaï qui appellent mon petit. Je chante une longue prière, comme une myriade de notes-bougies qui ouvre mon corps, balaye la douleur, la transcende en bonheur et laisse mon petit passer. Je vois ses yeux si courageux, si innocents, tout imprégnés de divinité. Il tête. Mon corps est sa source. Et je le vois sourire, et rire, et dormir en suçant son petit pouce et poser ses mains sur mes joues pour les caresser. Falcor : « ton fils : on ne l’entendra quasiment jamais pleurer. » Alors le désir balaye la peur, un grand « oui » à la Vie prend forme et soudain, je veux me battre pour ce rêve, et pour qu’il soit possible pour d’autres, d’autres enfants, d’autres porteurs de Vie.
Les pseudos-réalités s’effondrent toujours sous les galeries que creusent sous elles les soi-disantes utopies.

L’œuf a pris chair et a fait de mon ventre son nid. J’ai rencontré d’autres femmes enceintes, nous avons célébré nos grossesses et nous nous sommes entraidées. J’ai fait un parcours pour accoucher à domicile et j’ai été accompagné par une doula et une sage-femme libérale effectuant cette très noble œuvre d’aider les femmes à accoucher chez elles, dans l’intimité et la confiance. J’ai chanté durant tout mon accouchement en priant et en parlant aussi à mon petit bébé. Mon petit oiseau en qui je déverse tous mes chants grandit chaque jour. Je ne comprends pas les propos sur l’allaitement : « c’est votre choix! » Pourquoi alors ne pas dire la même chose de la marche? « Tu peux marcher, tu peux aussi remplacer tes jambes par des béquilles, c’est ton choix! »  Comment peut-on banaliser le fait que des personnes choisissent que leur enfant soit 27 fois plus enrhumé (si on ne prend que cette donnée) que les autres, en prenant du lait industriel?

Puis presque cinq mois ont passé et une nuit, je rêve d’oiseaux aux belles plumes colorées et harmonieuses. Mes cheveux sont devenus de paille et de laine. Je prends rendez-vous dans un salon de coiffure que l’on m’a conseillé, « pas comme les autres », où l’on utilise des produits confectionnés sur place à base d’argiles, d’huiles, d’hydrolats, d’eaux florales… : « L’Oiseau bleu » ! Nathalie m’enveloppe de son regard : « est-ce que vous allaitez? Avez-vous eu votre retour de couche? Quelle est l’odeur de votre sueur actuellement? » Rien que d’entendre ces questions, cela fait du bien. Enfin on me parle de choses réelles. Tandis que mon petit est dans les bras de nounou Valérie dans notre nid, je me fais cajolée par une autre femme emplie de bonté. Je vois dans ce salon de belles personnes aux cheveux « poivre et sel » remplis de santé, aux regards lumineux, je vois une jeune fille aux boucles denses dans lesquels on a envie de passer les doigts. Et puis Nathalie me masse le crâne, me fait m’allonger sur un matelas ultra confortable pour le shampooing et le soin. Des volutes décorent tout le salon. Nous avons tant besoin de tels cercles de bonté qui rayonnent de plus en plus en et autour de nous, une bonté qui rencontre l’unicité et le rythme de chacune et chacun.  « Vous allez avoir votre retour de couche » m’annonce Nathalie.
Et quand je sors du salon, qui est-ce que je vois passer dans le ciel d’azur dans un éclair blanc? Oui, c’est bien mon ami Falcor : il me fait un clin d’œil, la boucle est bouclée."

Le salon de coiffure est bien L'Oiseau bleu, au 17 rue Gubernatis, à Nice.

La Source

Voici mon premier article paru dans la revue Rêve de femmes.

L’eau, la terre, la végétation demandent à être soignés, les créatures aussi, l’humain y compris. Comment se fait-il que celui-ci détruise autant autour de lui? Et si on commençait à prendre soin de lui tout petit, ne serait-il pas amené à reproduire ces gestes bénéfiques?

Un hêtre est tombé ce matin, lui qui avait vu tant de vies passer. J’ai contemplé son tronc rompu, des larmes ont ruisselé sur mes joues et une longue méditation est venue m’habiter. En voici les fruits :
Des forêts sont dévastées par l’homme, des sources d’eau potable sont souillées, des espèces animales entières sont anéanties voire massacrées par ce même homme, des conflits et des guerres absurdes rendent la vie d’humains horribles. Deux possibilités s’offrent à moi qui me sent innocente de toute cela : soit je pense que c’est une fatalité (et je déprime ou je m’enferme dans des illusions), soit je m’attelle à faire ma part et je me réjouis de chaque goutte de bonté et de beauté que mes mains avec celles de mes sœurs et frères accomplissons.
Le mot « écologie » vient du grec oikos qui signifie « maison » et logos, « la science », « la connaissance ».

Ma maison, c’est déjà mon corps. Reconnaître son besoin de dormir ou de manger sainement est essentiel, et cela dès le plus jeune âge. Bien des maladies prennent leur origine dans le manque de sommeil ou une nourriture manquant de fruits et légumes frais ayant poussé naturellement. Il est si important de savoir repérer plusieurs fois par jour, si j’ai mal quelque-part. Ai-je besoin de plus de lumière? Une balade me ferait tant de bien... Ai-je besoin de détendre et fortifier mon corps? Nager une heure cette semaine devient impératif… Mais mon corps n’est pas seul à demander à être écouté.
Mon âme a tellement soif de reconnaître le caractère sacré de toute trace de vie. Merci pour l’eau, sacrée, qui constitue 75% de mon corps! Merci pour le chant des oiseaux, que j’ai tant envie d’imiter! Merci pour les regards purs que je viens de croiser! La louange désaltère mon cœur de sa source joyeuse.
Qu’en est-il des liens entre les habitants de la maison? Ils prennent forme dans l’accueil qu’on leur a offert dès leur naissance. Oh combien j’aimerais que toute femme, quelle que soit sa situation, caresse son ventre qui s’arrondit, soigne ses pensées, se protège des influences qui pourraient être nuisibles, cultive la douceur et la tendresse! Oh combien je souhaiterais que chacune puisse naturellement donner vie dans la confiance, l’intimité, le bonheur! Oh combien je rêverais que toutes puissent savoir que leur lait d’amour est un liquide précieux et irremplaçable et que leur bébé n’a pas la capacité de concevoir de caprice, mais est un être tout dépendant d’elle! « Je suis là pour toi mon bébé chéri, je suis si heureuse que tu existes, je suis si heureuse de t’accompagner et de te raconter la vie. » Que je désirerais que chacune murmure cela au creux de l’oreille de son tout-petit! Chaque bébé a le droit d’être porté, « d’avoir les bras », d’être câliné, cajolé inconditionnellement, d’avoir des temps où l’on rit avec lui, où l’on danse et joue avec lui, où l’on chante pour lui, sans lui prêter des intentions malignes ou manipulatrices qu’il n’a pas. Accompagné ainsi, le petit est dans la confiance, la sérénité et la joie. Il n’a pas besoin d’ « obéir », il n’a pas à être « dressé », ou à chercher à « être sage » : il suit l’adulte, il sait que celui-ci ne lui veut que du bien. L’amour attire. Les moqueries, les désirs de domination écrasent et font fuir l’enfant. L’écologie des relations entre adultes prend ses racines dans cette vie affective. J’ai la mémoire des bras et du cœur de celui ou celle qui s’est occupé de moi enfant. Tant que je n’ai pas senti, dans mon corps, dans le regard, dans la douceur de la voix d’une personne que l’amour est un puits intarissable, hélas j’errerai et parfois même, prendrai les chemins des destructions.

Ma relation à l’environnement en est donc fortement influencée. Si je me sens accueillie dans cette vie, quel besoin ai-je de vouloir exploiter? J’ai déjà ma place. Je ne suis pas poussée à jalouser, encore moins à tuer. J’observe la vie autour de moi : celles des personnes qui vivent autour de moi, mais aussi des animaux, la beauté des couleurs, des lumières, des mouvements de la nature. J’en apprends que chaque chose a sa place, comme moi j’ai la mienne. J’apprends aussi que chaque chose et chaque être est unique, avec sa propre histoire et ses particularités.
Mais que faire si je crois que la fatalité m’englue forcément dans des souffrances dont je ne suis même pas responsable? Ou si même je n’ai pas conscience que ma vie passe tandis que je vois les images de mon écran défiler?
Il est temps de l’éteindre et de comprendre que chaque seconde peut être vibrante de vitalité, y compris quand ce sont des secondes de bon repos dont j’ai tant besoin. Il est tant de soigner mes plaies pour ne pas les faire suinter sur les autres, notamment mes enfants ou sur mon chat, mon chien, ou mes collègues ou mon homme ou ma femme. Il est tant de leur offrir bienveillance et pensées positives, qui cherchent à comprendre, à compatir, à voir et à mettre en valeur leur beauté. Si mon regard s’arrête sur ce qui ne va pas, que ce soit pour en comprendre la source et comment trouver une solution : trouver le geste tendre, la parole apaisante, le regard de gentillesse ou le silence de vérité.

Ce jour-là, quand je rêve d’un monde meilleur, j’imagine que chaque être humain prenne conscience de prendre soin de la vie, de l’infiniment petit à l’infiniment grand et de ne pas oublier, de planter, de temps à autre, quelques faînes, aux détours des promenades, en respirant à pleins poumons et en se sentant libre de lever la tête vers les branches magnifiques, ouvertes comme des bras généreux et bons qui bercent le vent.


mercredi 17 décembre 2014

Le Hameau des Buis 2.



Dans ma quête de trouver un lieu idéal pour que mon petit garçon puisse grandir fort et heureux, j'ai passé avec lui quinze jours au Hameau des Buis.
C’est un lieu fondé sur les principes de bienveillance et de non-violence éducative et relationnelles pour les enfants et entre les habitants.
Je vous invite à lire La ferme des enfants de Sophie Bouquet-Rabhi et à explorer le site Internet du Hameau.



Pour peu que l’on prenne le temps de faire connaissance avec chacun, on découvre des histoires, des parcours, des personnes dans le lâcher-prise, intéressantes, touchantes… J’émets le postulat que cette démarche vaut la peine d’être réalisée où que cela soit. Nous nous renfermons trop souvent derrière nos écrans. Même si nous ne venons pas de nous installer quelque-part, il serait très certainement bénéfique d’aller se présenter : « je m’appelle…, j’ai tel âge, j’ai des enfants ou pas , je suis originaire de, je travaille dans, j’aime bien…, si vous avez besoin de mes services pour telle ou telle chose, ou si vous souhaitez (jouer à des jeux de société avec moi, faire partie de mon groupe de musique, venir faire du baby-stitting chez moi…) n’hésitez pas à me téléphoner, voici d’ailleurs mon numéro de téléphone. »

La caractéristique des gens du Hameau : ils n’ont globalement pas peur. Ils œuvrent pour offrir un lieu de vie où leurs enfants grandissent en bonne santé sur tous les plans, tant dans leur habitat, que dans ce qu’ils mangent, que psychologiquement, affectivement, intellectuellement, à l’école...Si les difficultés et obstacles sont bel et bien présents, chacun met tout son sérieux à chercher activement des solutions. Je n'ai pas rencontré de fatalisme sur place et oh que ça fait du bien!

Malgré un séjour au temps pluvieux, brumeux et gris, exceptionnel pour ce coin, le paysage m’a enchanté.  Les fruits et les légumes, le miel et les fromages, les pâtisseries et confiseries, les œufs ont un goût d’amour de la terre et du respect de ses lois.

Veillant sur le sommeil de mon petit de 9 mois, je n’ai hélas pas pu participer aux repas et soirées partagées du mardi et vendredi soir, mais j’ai eu écho des jeux, danses et joies qui y sont partagées. Cela ne semble pas compliqué non plus à mettre en place dans un quartier, pour peu qu’il y ait un lieu où se rencontrer. Et peut-être pour que les mamans puissent parfois y participer, pourrait-il y avoir  des âmes de baby-sitters qui se relaient pour veiller sur le sommeil des petits…

Les transports partagés : cela demande d’avoir un minimum de stocks à la maison et d’esprit d’anticipation, ainsi que de ne pas se sentir gêné d’être dépendant des trajets communs (quand on n’est pas propriétaire de véhicule). 

Avec quelques panneaux d’affichage dans le quartier, il semble que les informations pourraient bien circuler : sur un planning renouvelé chaque semaine.
Par exemple : dimanche matin « BALADE : je vais me promener, qui vient avec moi? », mardi 16h « COURSES j’ai trois places dans ma voiture, qui se joint à moi? »,
et un panneau général : « je viens d’acheter des cochons d’Inde, qui connait bien ces animaux et pourraient me donner des informations à leur sujet? »,
« je souhaite développer un potager devant chez moi, qui peut me donner des conseils pour le démarrage cet automne? » etc.

L’école : il s’agit plus d’une « maison des enfants »,  proche d’une ferme. Les enfants y sont affairés, concentrés et joyeux. L’ouverture d’esprit, la quête de toujours mieux faire des éducateurs pour les enfants permet que ce lieu soit extrêmement précieux.

Avis aux personnes riches d’argent : c’est un projet qui en vaut vraiment la peine, allez-y, donnez, il en faut!

Avis aux personnes riches de volonté et de talents manuels et  imaginatifs, il y a la place pour que vous vous réalisiez, certes avec patience et esprit positif, mais que vous vous réalisiez bel et bien!
Avis aux écoles publiques : inspirez-vous de la qualité relationnelle au Hameau des Buis!
Avis aux mairies : inspirez-vous des habitats du hameau!
Avis aux hommes et femmes de pouvoir:  et si vous faisiez une formation de communication non-violente?

Pour toute question sur cette expérience, n'hésitez pas à me poser des questions!



Les trous des bévues

Avant quand je disais ou faisais une bévue, je m'en voulais. Cela pouvait entâcher tout le souvenir du moment que je venais de passer, même s'il avait été extraordinaire.
Ensuite, j'ai appris à accueillir les bévues, comme "les endroits où Dieu agit", là où il bosse en moi.
Mais depuis peu, j'ai cette image que ces bévues font des trous dans le tableau des moments que je viens de passer, mais loin de l'abîmer, comme autrefois, ces trous permettent à la lumière de passer et c'est beau. Et même quand ce sont les ombres qui y circulent, ces trous sont tout de même les lieux où l'air passe. Cette pensée m'apaise. L'air me libère.
Je viens d'entendre sur RCF à l'émission Halte Spirituelle que même quand nous sommes des personnes avec beaucoup de blessures, nous sommes intacts: il existe un "lieu" en nous, où Dieu réside et reste complètement intact. 
Alors avec l'air et l'intégrité, je me sens... solide :)

samedi 1 novembre 2014

Mes autres Blogs

J'ai plein d'autres petits Blogs, figurez-vous!
Je vous renvoie à celui-ci par exemple:

J'aimerais bien écrire d'autres recettes de cuisine, sucrées ou même salées...
Aiguiser les saveurs: oui, quand je vois comme mon petit bout se délecte avec les morceaux de courge verte (mais comment s'appelle vraiment ce légume?) ou tourner dans tous les sens un morceau de tomate crue avant de le goûter ou dévorer ses galettes de riz de toutes sortes, c'est une évidence.
Chaque aliment a son importance...

samedi 25 octobre 2014

Les histoires de Fanette et Filipin


Ce journal, dans la lignée de la pédagogie Steiner propose de très belles histoires pour enfants.
Vous pouvez regarder: ici.

Je les conte agrémentés de comptines et chansons  dans divers parcs publics de Nice. Ces moments d'une vingtaine de minutes sont pensés pour les plus petits, comme pour les plus grands. Elles sont donc... pour vous!
Un petit panier passera pour récolter votre participation libre et vous pourrez aussi acheter sur place les journaux.
Je suis accompagnée de Kézia.

Les spectacles sont annulés en cas de pluie.

Sinon, tous les jeudis après-midis, de 14h30 à 15h30, vous pouvez venir les écouter dans le cocon qu'est le centre Maman Bulle (sur inscription). Après le temps d'histoires spécialement prévus pour les tout-petits (0-3 ans), Amélie ou moi-même vous proposons de confectionner un jeu ou un jouet pour votre enfant, avec du matériel de qualité que nous fournissons.
Pendant les vacances, l'accès est possible pour les enfants plus grands.

Prochains rendez-vous dans les parcs publics:
 En octobre:
La rencontre de Fanette et Filipin:
Qui est Fanette et qui Filipin et comment se sont-ils rencontrés? Voilà ce que je vais vous raconter...

lundi 27, 10h30, parc de Libération, près des jeux des jeunes enfants
mardi 28, 17h, coulée verte, au pied de la queue de la baleine.
jeudi 30, 10h30, jardin d'enfants Fontaine du Temple
jeudi 30, 16h30,  Coulée Verte, Promenade du Paillon, jeux d'enfants, au pied de la queue de la baleine
vendredi 31, 10h30, Cimiez, parc pour jeunes enfants de Bellanda

 En novembre:
L'automne avec Panache l'écureuil:
Fanette et Filipin vont rencontrer Panache. Ils vont partager des joies de la forêt durant l'automne.



Mardi 4, 16h, Coulée Verte, Promenade du Paillon, jeux d'enfants, au pied de la queue de la baleine
Jeudi 6, 10h30, parc des jeunes enfants Libération, Thiole
Vendredi 7, 10h30, parc des jeunes enfants Fontaine du Temple » conte remplacé par celui de Jean Pépin de Pomme. Conte de la passion d'un enfant pour les pommes.
Lundi 10, 16h, Cimiez, parc Bellanda


La fête des lumières, avec Brille Lanterne:
Une petite fille était fière d'avoir confectionné une lanterne de ses mains, alors elle alla pour éclairer la nuit, jusqu'au moment où le vent s'est mis à souffler...

Mardi 11, 16h, Coulée Verte, Promenade du Paillon, jeux d'enfants, au pied de la queue de la baleine » ANNULÉ en raison de la pluie
Jeudi 13, 10h30, parc des jeunes enfants Libération, Thiole
Vendredi 14, 10h30, parc des jeunes enfants Fontaine du Temple
Dimanche 16, 11h, parc des jeunes enfants de la colline du château (3 contes)
Lundi 17, 16h, Cimiez, parc Bellanda » ANNULÉ en raison de la pluie et reporté à jeudi 20.

Mardi 18, 10h30, Coulée Verte, Promenade du Paillon, jeux d'enfants, au pied de la queue de la baleine
Jeudi 20, 10h30, Cimiez, parc Bellanda


Décembre:
Contes d'hiver et de Noël:

participation financière souhaitée de 2euros.

Le monde magique du Père Noël:
un livre guidera la découverte de ce monde, agrémentée de chansons si connues.

Lundi 8, 16h, Cimiez, parc Bellanda
Mardi 9, 16h, Coulée Verte, Promenade du Paillon, jeux d'enfants, au pied de la queue de la baleine
Jeudi 11, 10h30, parc des jeunes enfants Libération, Thiole
Vendredi 12, 10h30, parc des jeunes enfants Fontaine du Temple
Dimanche 14, 11h, parc des jeunes enfants de la colline du château

Le Sapin tout seul:
cette création de Belli, soutenue par les illustrations d'Andrée Pourrade présente l'histoire d'un petit sapin qui ne sait pourquoi il se retrouve tout seul sur une colline...

Lundi 15, 16h, Cimiez, parc Bellanda
Jeudi 18, 10h30, parc des jeunes enfants Libération, Thiole, en présence de l'illustratrice.
Vendredi 19, 10h30, parc des jeunes enfants Fontaine du Temple

L'hiver avec Fanette et Filipin:
Venez vous amuser avec Fanette, Filipin et le petit coquin de lapin Queue-Blanche!
chez Maman Bulle, le samedi 13 de 16h à 17h
L'histoire sera suivie de la proposition de confection d'une "boîte à tirer" pour les petits.
Voir les tarifs auprès de Maman Bulle.


Le samedi 20, Maman Bulle ouvre ses portes pour un goûter de Noël. Il sera l'occasion d'y fêter le trophée national reçu par le centre le 28 novembre à Lyon pour "L'entreprise prometteuse". J'y conterai Le Flocon d'or, pour petits et grands.

mercredi 1 octobre 2014

lundi 8 septembre 2014

La diversification alimentaire



Pourquoi sevrer son bébé?

C'est drôle, quand j'avais une dizaine d'années, j'avais demandé à mon père ce que cela signifiait "sevrer". Il m'avait dit: " à un moment donné, les femmes doivent arrêter de donner leur lait au bébé.
- Pourquoi?
- Ben c'est comme ça. Les chèvres peuvent continuer à donner leur lait à leur petit, mais pas les humains. Il faut les forcer à arrêter de téter leur mère."
La réponse m'avait profondément insatisfaite et j'avais même dit: "c'est cruel!"

Oui décidément, l'Isabelle d'aujourd'hui est fidèle à l’Isabelle de l’enfance: oui, pourquoi arrêter de donner une nourriture naturelle, bonne, chaude, goûteuse, d'amour pour la raison que "c'est comme ça?" Et non ce n'est pas comme ça! C'est juste une entourloupe des industries du lait et d'une société qui fait croire que travailler, travailler, il n’y a que ça de vrai.
Je lisais, pas plus tard qu’hier : « si votre enfant sent un lien fort d’appartenance, s’il se sent accueilli, aimé et peut continuer à se développer pendant la première année de sa vie tout contre vous, alors vous êtes ensuite tranquille pour les 15 à 20 ans suivants : il vous fera confiance et aura une grande confiance en lui. » Donc chers publicitaires des « vivent les crèches et la collectivités dès 2 mois et demi! » je vous dis : pour ma part, je fais un investissement. J’investis dans la première année de mon fils et dans sa petite enfance. La maison de son être commence par ses fondements et ses fondements, ce sont ses premiers mois, voire ses premières années.
Je gagne peu, je dépense peu, mais mon bébé est heureux. Il s’épanouit en sourires et en rires. Et je suis sûre que cette joie de vivre est en train de structurer tout son être.
Je travaille quand mon bébé dort. Quand il est réveillé, je le porte sur le dos pour vaquer à mes occupations ménagères ou je sors avec lui tout en accomplissant diverses démarches que je mets de côté pour ces sorties. Je m’arrête toujours ici ou là pour voir la mer ou un brin de verdure. Ou bien je joue avec lui.
J’espère ne pas soupirer un jour comme ces personnes malheureusement qui disent: « ça passe tellement vite! Après ils grandissent et ce n’est plus pareil! » où j’entends en filigrane : «  je n’ai quasiment rien vu de la petite enfance de mon enfant ».
Pendant ma grossesse, j’ai reçu des tas de malédictions : tu verras dans un mois tu vas vomir. Et je n’ai pas vomi. Puis tu verras, tu ne dormiras plus. Et j’ai dormi. Et tu verras l’accouchement, tu oublieras vite. Je ne veux surtout pas oublier! Et tu verras, tu vas avoir le baby blues. Mais quelle grâce d’avoir mon petit contre moi! Et tu verras, il va pleurer, etc. Ce sont ces mêmes personnes qui s’exclament : « profites bien maintenant, tu verras plus tard, après ils grandissent et ce n’est plus pareil! (sous-entendu: après c’est encore pire. » Charmant! Le futur semblerait ainsi toujours menaçant. Cela a le don de m’agacer. Bien sûr, j’entends derrière ces propos toutes les difficultés que ces gens ont rencontrées et la souffrance qu'ils portent, mais pourquoi cela serait-il inéluctable pour tous? Et pourquoi regarder le phénomène de croissance et d’évolution naturelle comme un chemin de croix? Et pourquoi ne pas s’arrêter pour comprendre comment trouver une joie profonde à vivre chaque jour, chaque heure, chaque moment à travers les changements et les efforts?
Je suis convaincue que nous avons besoin de nous réjouir de chaque pas que nous faisons et de balayer les peurs devant nous, pour avancer avec bonheur. Si mon petit fait un progrès, je me réjouis avec lui (et intérieurement que je suis fière!) Qu’il est bon de le voir attraper ses légumes et les porter à la bouche! Qu’il est beau de le voir tenir assis, fasciné devant son étagère de jouets nouvellement aménagée! Si je présume d’éventuelles catastrophes, l’angoisse au ventre, je passe à côté du moment présent qui est un véritable présent. Je passe à côté de ce qui existe en raison d’une probabilité. Non seulement c’est vraiment béta, mais en plus cela peut même complètement provoquer ce malheur qui ne serait pas arrivé si je ne m’étais pas crispée sur la pensée de ce malheur. Si je reste tranquillement vigilante, j’essaie d’éviter la suspicion de m’envahir de ses noires pattes velues.

Bon, tout cela pour dire : j’ai exploré davantage le site de la diversification alimentaire:
Car dès le sixième mois révolu de mon bébé, j’ai entamé cette méthode. Pendant une petite semaine, j’ai un peu appréhendé et j’ai même craqué deux fois pour lui écraser une banane et lui enfiler dans la bouche quelques cuillerées (impulsion d'auxiliaire de puériculture). Mais devant les grimaces d’Alexandre, je lui ai vite demandé pardon et j’ai relu un peu le site. Il invite à la patience : bébé a au moins UN AN, pour passer du lait à l’alimentation variée : on a le temps. Je répète : on a le temps! Ouf, bon, donc je le laisse explorer les aliments. Que je suis émue, au bout de plusieurs semaines, de le voir attraper bâtonnets de courgettes, aubergines, carottes… pour les grignoter de sa petite bouche sans dents! Nos moments repas sont un délice. Et je redécouvre les saveurs des aliments : cuits à la vapeur. 
Et mon lait? Si Dieu le veut: autant qu'Alexandre en aura besoin.
Allez sur ce, je vous souhaite une très bonne nuit!
Je suis désolée si cet écrit peut agacer voire blesser certain(e)s, je tenais à vous partager mes découvertes et expériences.